acheter sur les reseaux sociaux

Shopping sur les réseaux sociaux : pourquoi les acheteurs tombent (trop souvent) dans le piège ?

On l’a tous vécu. Un scroll anodin sur Instagram, un Reels captivant sur TikTok, et en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « paiement sécurisé », on se retrouve à commander une énième paire de baskets ou un gadget improbable. Les réseaux sociaux ont fait exploser l’achat impulsif, mais le réveil est brutal : 63 % des consommateurs regrettent leurs dépenses. Une étude signée WalletHub met en lumière un phénomène inquiétant qui transforme nos fils d’actualité en véritables machines à cash… souvent au détriment du bon sens.

Quand Instagram devient une boutique et TikTok un supermarché

Les réseaux sociaux ne sont plus seulement un espace de divertissement, ce sont de véritables centres commerciaux numériques où tout est pensé pour nous pousser à l’achat. Comme l’expliquent les experts eCommerce du programme de formation Enfin Libre (présents au Canada et en France), les plateformes de réseaux sociaux TikTok, Instagram et Facebook ont intégré des boutons d’achat directs, des boutiques en ligne et des publicités ultra personnalisées qui transforment chaque publication en opportunité commerciale.

Une étude de GlobalData révèle que 40 % des millennials et de la génération Z achètent au moins une fois par mois via ces plateformes. Et soyons honnêtes, qui n’a jamais cédé aux sirènes d’une vidéo virale vantant les mérites d’un produit miracle ? Entre recommandations d’influenceurs et offres limitées, les barrières rationnelles tombent en un claquement de doigts. Le pire, c’est que ces achats donnent l’illusion d’être réfléchis. Un produit bien noté, une démonstration convaincante, une promesse de satisfaction immédiate… Sauf que dans 63 % des cas, l’acheteur finit par regretter son achat, et ce, pour plusieurs raisons.

Acheter sur un coup de tête… et le regretter aussitôt

L’enquête menée par WalletHub ne laisse pas de place au doute à ce niveau, à savoir que les consommateurs ont un véritable problème avec le shopping sur les réseaux sociaux. 74 % des sondés avouent avoir acheté des produits dont ils n’avaient pas besoin, preuve que le marketing algorithmique joue pleinement son rôle. Mais le plus alarmant, c’est que ces achats ne sont pas toujours anodins… 22 % des consommateurs jugent leurs acquisitions inutiles, 18 % dénoncent des escroqueries ou des produits de mauvaise qualité, et 40 % affirment n’avoir eu aucune mauvaise surprise, mais cela signifie que 60 % des acheteurs ont rencontré au moins une déconvenue.

On achète sous l’impulsion du moment, et une fois le colis déballé, on se demande comment un gobelet auto-mélangeur ou une lampe LED pour lunettes a bien pu nous sembler indispensable. Et c’est là toute la force des algorithmes : ils créent artificiellement un besoin, en jouant sur la rareté (promotions limitées, stocks réduits) et l’émotion (vidéos captivantes, storytelling vendeur).

les plateformes de reseaux sociaux incitent a acte achat

La surconsommation 2.0 : quand votre fil d’actualité devient un piège

L’un des problèmes majeurs du shopping sur les réseaux sociaux, c’est qu’il ne laisse pas de place à la réflexion. Contrairement aux boutiques traditionnelles où l’on peut toucher un produit, vérifier sa qualité et prendre le temps de comparer, ici, tout est fait pour acheter vite, sans réfléchir. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : 67 % des consommateurs estiment que les réseaux sociaux encouragent la surconsommation.

Ce n’est pas vraiment une surprise, dans un contexte où chaque détail est savamment étudié pour provoquer un acte d’achat. Au programme, des vidéos courtes et impactantes qui vont droit au but, des influenceurs rassurants qui nous donnent l’impression qu’on achète sur recommandation d’un ami, et des publicités ultra ciblées qui nous poussent toujours à dépenser plus. Et puis les algorithmes ne laissent rien au hasard, car ils savent ce qui nous attire, ce dont on a parlé récemment, et ce sur quoi notre regard s’est attardé. L’achat devient alors un réflexe, une tentation permanente, et pour certains, une addiction.

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